Étape 3: Élaborer un budget

Objectifs

  • Élaborer un budget détaillé listant toutes les tâches incluses dans les étapes de planification et de mise en œuvre de la DC.

Réalisations

  • Budget

  • Organiser une réunion du comité de coordination afin de préparer le budget (peut être la même réunion que celle organisée pour définir le calendrier).
  • Examiner les orientations relatives au budget prévisionnel.
  • Préparez une ébauche de budget à examiner et finaliser.

Le coût des activités suivantes doit être pris en compte :

  • Visites d’évaluation des options et de planification des réseaux de transport et de stockage.
  • Réunions de planification et de coordination.
  • Achat de produits, y compris les coûts liés aux tests d’assurance qualité, s’il est prévu que ces tests aient lieu dans le pays.
  • Les coûts de stockage au niveau central et inférieur, y compris pour la location, le personnel et les dispositifs de sécurité et autres équipements (certaines capacités de stockage seront peut-être disponibles dans le district ou dans d’autres dépôts existants, mais ceci doit être vérifié après la mise en place d’un plan logistique).
  • Les coûts de transport dépendront des options (par ex. recours à des prestataires de services logistiques, des équipes de district ou des transporteurs locaux), lesquelles varient selon le niveau et la région.
  • Coûts d’impression et de distribution des supports de formation, aide-mémoire, supports d’information, d’enseignement, de communication/communication pour le changement de comportement (IEC/CCC), formulaires de suivi logistique, formulaires de reporting.
  • Réunions annuelles d’examen et de planification.
  • Déploiement de la formation et, éventuellement des formations de remise à niveau, si cela n’est pas prévu dans le cadre de la supervision.
  • Visites de supervision (peuvent être liées à la supervision régulière).
  • Coûts de saisie et d’analyse des données (si ces activités ne sont pas intégrées à la collecte régulière de données).
  • Dans certains cas, la contribution aux systèmes sur lesquels reposeront la DC (fournitures, frais courants et postes consultatifs).

Il est impossible d’estimer le coût de distribution d’une MII, car les coûts varient considérablement d’un contexte à un autre, selon l’ampleur de l’activité et entre les phases de démarrage et de gestion régulière. Dans les sections ci-dessous, toutefois, voyez le type d’information fourni sur ces questions qu’il convient de prendre en compte lors de la planification des budgets pour ces canaux de DC.

  • Comme il s’agit d’une nouvelle approche, il existe peu d’informations sur les coûts liés à la distribution communautaire. De plus, étant donné que les modèles de canaux communautaires peuvent varier considérablement, cela se traduit également par une grande variation des coûts.
  • Voici les coûts (largement) inhérents à la distribution communautaire :
    • Les coûts d’impression des coupons (même si la distribution par l’intermédiaire des établissements de santé comporte des coûts similaires lorsque des systèmes de coupons sont utilisés).
    • Les coûts liés au vaste réseau de personnels intervenants (distributeurs de coupons communautaires, distributeurs de MII communautaires, etc.)
    • Les coûts de transport, de supervision et de reporting des données associés à un vaste réseau de points de distribution.
  • La distribution communautaire démarrera probablement en tant que projet pilote avant d’être adoptée comme approche définitive. L’un des objectifs de ces projets pilotes sera de collecter des informations de bonne qualité sur les coûts engendrés. Pour aider les planificateurs à déterminer si les coûts sont justifiés, il sera important de s’assurer que le projet pilote est conçu de manière à déterminer si la démarche de distribution est efficace dans sa capacité à accroître ou maintenir l’accès aux MII.
  • Ces questions sont examinées plus en détail dans le document VectorWorks Guide de Distribution Communautaire d’ITN.

  • Il semble que les différences de coûts ne portant pas sur des produits par MII distribuée soient dictées par la conduite ou non d’un exercice de recensement distinct, par le nombre d’écoles ciblées et d’élèves par école, et par la taille du budget alloué aux communications.
  • Les centres de coûts ne portant pas sur des produits sont similaires à ceux d’autres canaux de distribution de MII. La formation des enseignants à la documentation de la distribution et à la promotion de l’utilisation des moustiquaires, souvent dispensée par des coordinateurs de zones, ainsi que le transport et le stockage des MII, semblent être les activités les plus coûteuses. Les coûts de supervision, de communication (y compris les frais d’impression), de planification et des réunions de sensibilisation figurent parmi les autres coûts ne portant pas sur des produits.
  • Certains pays ajoutent des postes budgétaires pour :
    • Le coût des MII remises à l’ensemble des enseignants à titre d’incitation.
    • Les coûts associés à la révision des formations en cas de refonte des modèles. Le Nigeria a accru ses dépenses de formation entre le premier et le deuxième cycle pour former les représentants d’établissements scolaires en plus petits groupes.
  • Les pratiques suivantes offrent des possibilités d’économies :
    • Mise en lien des activités à d’autres programmes de santé scolaire à grande échelle par ex, vermifugation) ; aucun pays n’a encore tiré profit de ces opportunités en raison des contraintes de temps et des différences selon les groupes cibles. Le potentiel d’économies sur les coûts de transport est limité car les MII sont volumineuses et généralement difficiles à associer à d’autres produits. Il existe toutefois un potentiel d’économies sur les coûts des réunions, de formation, de communication, de supervision, de suivi et d’évaluation.
    • Le non-recours aux exercices de recensement distincts si possible. Les pays ont estimé que les données existantes sur la scolarisation étaient suffisamment précises et facilement accessibles aux superviseurs d’établissements scolaires.
    • Utiliser des données de scolarisation précises pour garantir une quantification appropriée afin d’éviter la réallocation de MII non distribués.
    • La mise en lot des MII (c.-à-d. sans emballages individuels) a été adoptée au Sénégal et pourrait engendrer une baisse du coût par moustiquaire et des coûts opérationnels. Toutefois, d’autres études sont nécessaires pour mettre à profit les résultats obtenus au Sénégal et pour répondre aux préoccupations associées à cette stratégie, notamment la question de savoir si les moustiquaires non emballées (moustiquaires brutes) sont plus susceptibles d’être endommagées ou perdues par les écoliers qui les ramènent chez eux, si les irritations ou éruptions cutanées dues à l’exposition aux insecticides pourraient causer des problèmes, et dans quelle mesure les sacs en plastique utilisés par chaque ménage posent un problème significatif du point de vue de la gestion des déchets solides ou autres. Pour plus d’informations sur les moustiquaires brutes, lisez le document USAID DELIVER Project Long-Lasting Insecticide-Treated Bed Net Packaging (Emballage des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action) dans la section Ressources.
  • Ces questions sont examinées plus en détail dans le document VectorWorks Distribution scolaire de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action Guide récapitulatif basé sur des expériences nationales récentes.